Sortie des 3° à Péronne

Article rédigé par Théo BESONHE (3°D) et photos prises par Mme HARRISON

Aujourd’hui, je vais vous raconter la sortie à Péronne des classes de 3°dont le but était de mieux connaître les vestiges de la Grande Guerre (1914-1918). Les 3°A et 3°C s’y sont rendus le 4 décembre 2017 et les 3°B et 3°D le 5 décembre 2017.

Péronne se situe dans le département de la Somme et cette région était donc au cœur des évènements de la bataille de la Somme, qui a duré de juillet à novembre 1916 et qui fut l’une des batailles les plus sanglantes de la Première Guerre mondiale.

Les explications étaient données par nos enseignants Mr Astréoud, Mme Harrison, Mme Sirguey et Mr Seve, ainsi que par une guide.

Notre sortie s’est déroulée en quatre étapes.

Étape 1 : Visite du trou de mine de Boisselle 

Ce trou de mine fait actuellement 20m de profondeur alors que pendant la Grande Guerre, il en faisait 30m !!!

Pour faire ce trou de mine, les Britanniques ont utilisé 27 tonnes de dynamite.

Ils avaient creusé sous les tranchées allemandes afin de les faire exploser, mais les allemands ont intercepté le message et étaient donc préparés à cette attaque.

Car elle a été mal calculée, cette attaque a fait plus de morts britanniques que de morts allemands ! En effet, les allemands, au courant de l’offensive, se sont cachés pendant l’attaque britannique et ont ensuite envoyé un faux message de secours aux canadiens, provenant soi-disant des britanniques, pour les tuer.

Étape 2 : Le mémorial britannique de Thiepval

Dans ce mémorial, il y a un cimetière comportant des morts français et britanniques.

Les tombes françaises sont en forme de croix. Elles sont marquées du nom du soldat ou de l’inscription « Inconnu », ainsi que de <<Mort pour la France>>.

Pour les tombes des soldats britanniques, il y a le nom du soldat et l’emblème du régiment auquel il appartenait.

Il peut également y avoir une phrase poétique qu’on appelle une épitaphe. Ces petites phrases ne peuvent être marquées que si la famille paye pour l’inscription.

Le mémorial est un grand bâtiment sur lequel on note le nombre de soldats inconnus. En ce moment, il y a 72 000 soldats inconnus !!!

   

Lorsqu’un soldat est retrouvé, il est effacé du mémorial.

Étape 3 : Les tranchées de la Somme, à Thiepval

Ces tranchées ont été creusées par les Anglais et les Terre-neuviens (habitants de Terre-Neuve, grande île appartenant au Canada). Elles ont été creusées en zigzag pour abriter leurs occupants, mais aussi pour éviter que les soldats ne voient pas tous leurs camarades. En effet, les soldats auraient pu avoir peur et ne pas partir à l’assaut en voyant leurs camarades.

Sur ce site, il y a un mémorial Terre-neuvien avec un caribou indiquant les soldats canadiens morts ou disparus. Le caribou est en effet un renne qui vit au Canada.

Dans les tranchées, les soldats avaient froid car, à cette époque , il pouvait faire -20° en hiver (eh oui, il n’y avait pas encore le réchauffement climatique !), mais quand il faisait chaud, la transpiration et les cadavres créaient une odeur horrible que les soldats ne supportaient pas.

 

Thiepval incarne pour les Britanniques l’horreur et la tragédie que fut la bataille de la Somme, tant les victimes y ont été nombreuses.

Pour commémorer la bataille de la crête de Thiepval, une réplique du dernier arbre de la bataille a été placé à côté des tranchées. Cet arbre a été nommé « l’arbre du danger ».

Étape 4 : L’Historial de la Grande Guerre de Péronne

Dans ce musée, il y a 4 salles.

Dans la première salle, on peut voir tous les uniformes que portaient les soldats de 1914 à 1918. C’est très intéressant car on peut remarquer leur évolution au cours du conflit.

   

Dans la deuxième salle sont exposés les outils utilisés par les soldats britanniques, français et allemands comme les armes, les tanks ou les avions.

Elle montre aussi les objets utilisés pour mobiliser les civils comme des jouets pour enfants, des affiches ou des tickets d’alimentation.

Dans la troisième salle, on trouve les œuvres de l’artiste Otto Dix qui, en 1924, réalisa 50 eaux-fortes* de la serie « Der Krieg » (la guerre).

*eaux-fortes : gravure obtenue en faisant attaquer , ronger par l’acide nitrique une plaque de cuivre ou de zinc recouverte d’un vernis protecteur sur lequel on a dessiné à l’aide d’une pointe qui met le métal à nu. 

Otto Dix est un peintre allemand appartenant aux courants expressionniste et futuriste et qui s’est engagé comme soldat volontaire dès 1915.

C’est l’un des témoignages artistiques les plus complets de l’expérience combattante car ses œuvres témoignent de l’agressivité des combats et surtout de la terreur que la guerre engendrait chez les soldats.

La quatrième salle, elle, montre la reconstruction des territoires, des bâtiments, des usines, des bateaux, des champs… À Péronne, par exemple, la société Boyer a installé des logements de secours afin de pallier au plus urgent.

De son côté, l’État attendait des femmes qu’elles contribuent au « repeuplement » de la société.

Bilan de cette sortie pédagogique :

Cette sortie était très intéressante car le mémorial est un endroit instructif et très grand.

Cela m’a permis de mieux comprendre la guerre, l’implication des soldats et surtout, de comprendre une partie importante de notre Histoire et donc de changer mon état d’esprit sur cet évènement et sur ses victimes, en particulier les soldats.

Un grand merci à Mme Harrison pour ses prises de vue!

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