Une chercheuse du Téléthon rencontre les classes de 3e

Article rédigé par FOURDRINIER Ophélie 3eA 

Une chercheuse est venue dans notre collège le vendredi 16 novembre 2018 pour nous expliquer les maladies rares, génétiques, les méthodes de soin, le déroulement d’un traitement et le temps qu’il faut pour le mettre au point. Cette venue s’inscrit dans la progression de notre cours en S.V.T. Son interview nous permet de mieux comprendre le travail de chercheur.

1)   En quoi consiste votre métier ?

Mon métier est très diversifié. Il consiste de manière générale à résoudre des énigmes scientifiques. Je dois quotidiennement faire des hypothèses et chercher à prouver ces hypothèses. Je vais par exemple chercher à comprendre comment une maladie se déclare, l’origine de cette maladie ainsi que tous les mécanismes moléculaires qui sont impliqués dans la maladie. Ensuite, lorsque des mécanismes moléculaires sont identifiés, j’essaie de développer un traitement qui pourra faire que les mécanismes moléculaires perturbés par la maladie redeviennent normaux.

2)  Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Car je voulais avant tout travailler dans le domaine de la santé. Au cours de mes études, je me suis rendu compte que ce que je voulais le plus, c’était être à l’origine de la découverte de nouveaux traitements, être actrice de cette découverte en étant directement dans les laboratoires de recherche.

3)  Comment se déroule une journée type ?

Je dirais qu’il n’y a pas de journée type, car chaque jour est différent. Mais je peux dire que chaque jour, je réalise les expériences au laboratoire qui me permettent d’avancer dans mes hypothèses de travail. En fonction des résultats obtenus le jour-même, je peux décider de changer de programme pour les expériences du lendemain car mon hypothèse a changé.

Mais disons qu’une journée type est une journée où je réalise des expériences au laboratoire et le plus souvent en fin de journée j’analyse mes résultats obtenus le jour-même. En fonction de ces résultats, je peux être amenée à faire des recherches bibliographiques (lecture d’article scientifique, de protocoles, …) pour comprendre mes résultats et savoir quoi en déduire. Ainsi, je programme ce que je réaliserai au cours des jours suivants.

4)  Avez-vous des responsabilités ? Lesquelles ?

Oui, j’ai des responsabilités. Je travaille actuellement sur un sujet de recherche, je suis responsable de ce sujet même si ma chef supervise avec moi le déroulé du projet.

Par exemple, je dois gérer la faisabilité de mes expériences (c’est-à-dire prévoir le matériel, commander les réactifs, réserver les appareils nécessaires, …). Je gère également l’élevage des souris malades qui reproduisent la maladie sur laquelle je travaille (c’est-à-dire le nombre de cage de souris, les accouplements de souris à prévoir pour que l’élevage ait la taille voulue, …).

5)  Y a-t-il des règles de sécurité à suivre ? Lesquelles ?

Oui, nous avons de nombreuses règles de sécurité à suivre. Je dois toujours travailler avec mes EPI (équipement de protection individuelle) qui sont une blouse en coton, des lunettes de laboratoire et des gants. Mais dans certains cas, je dois ajouter d’autres équipements de protection quand je rentre par exemple dans l’animalerie. Dans l’animalerie, pour protéger les souris des pathogènes que l’on pourrait apporter, mais aussi, nous protéger des pathogènes que les souris pourraient nous transmettent, nous utilisons des combinaisons totales, un masque, une charlotte et des gants. Dans certains laboratoires, nous utilisons aussi des hottes chimiques ou des sorbonnes pour nous protéger des vapeurs et aérosols des produits que nous utilisons.

Afin d’être sûre que nous connaissons et respectons ces différentes règles de sécurité, nous suivons tous les ans des formations sur les risques biologiques et chimiques auxquels nous sommes confrontés lors de notre travail.

6)  Quelles sont les étapes importantes avant qu’un traitement soit donné aux malades ?

Les différentes étapes sont :

  • La compréhension de la maladie (les symptômes, la fréquence, …) et l’identification de l’origine de la maladie (le gène dans le cas d’une maladie génétique)
  • Le développement du traitement (c’est-à-dire l’hypothèse de travail)
  • La preuve de concept : (ce qui représente les essais pré-cliniques)

o   Preuve que notre hypothèse est correcte, cela se fait d’abord sur des cellules en culture de manière in vitro

o   Puis il faut faire la preuve de concept in vivo dans des modèles animaux de la maladie

  • Les essais cliniques :

o   C’est-à-dire les essais qui sont fait chez l’Homme (d’abord chez des personnes non malades pour vérifier la non toxicité du traitement puis chez des personnes malades pour vérifier l’efficacité du traitement)

  • Après ces essais cliniques : la phase de commercialisation du traitement peut commencer et donc être donné aux malades

7)  Combien de temps cela prend-il en moyenne ?

Cela prend en moyenne 20 ans de la première étape à la mise sur le marché du traitement.

8)  Quels sont les avantages de ce métier ? Et les inconvénients ?

Les avantages :

  • Liberté dans le travail
  • Possibilité de voyager
  • Travail avec les animaux
  • Chaque jour est différent

Les inconvénients :

  • Toujours besoin de se tenir à jour des dernières découvertes, technologies, ce qui demande beaucoup de travail
  • Très grandes concurrences entre les équipes de recherche

J’ai décidé de poser quelques questions à M. DRAMé (Enseignant de S.V.T)  qui a permis la venue de la chercheuse au collège.

  1. Comment  avez-vous eu l’idée de faire intervenir une chercheuse du Téléthon ?

En tant qu’enseignant, notre mission première consiste à apporter des connaissances à nos élèves. Pour cela on se rend compte que de varier les supports donne une meilleure compréhension des notions à apprendre. Donc, quand j’ai eu l’occasion de faire venir une chercheuse dans notre établissement auprès de nos troisièmes, je n’ai pas hésité longtemps. Je ne regrette tellement pas cette intervention que c’est la cinquième année que cette intervention a lieu.

  1. Comment avez-vous préparé son intervention ?

J’ai communiqué avec la chercheuse par mail en amont. Elle m’a demandé où en était les élèves dans le programme et quel était leur niveau pour adapter son discours à leurs connaissances. Moi, je lui ai donné mes contraintes et mes envies (cognitives, l’orientation, le niveau…), ainsi que le questionnaire que j’ai passé aux élèves pour lui demander s’il lui semblait pertinent.

  1. Qu’avez-vous retenu de la venue de la chercheuse ?

Que les élèves ont de façon générale accroché ! Ils étaient intéressés, curieux et admiratifs. La chercheuse était à l’aise, pédagogue et contente d’être là. Donc, l’enseignant que je suis ne peut être que ravi de ces interventions et de leurs conséquences.

Article rédigé par FOURDRINIER Ophélie 3eA

2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *